Participation de l'APF à la 68e session annuelle de la Commission de la condition de la femme
La 68e session annuelle de la Commission de la condition de la femme, le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies consacré à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, s'est tenue à New York du 11 au 22 mars 2024. Cet événement d’envergure internationale avait pour thème prioritaire : « Accélérer la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes ».
Des centaines de délégations gouvernementales, d'organisations de la société civile et d’experts se sont réunis pour discuter des politiques, des pratiques et des initiatives visant à promouvoir l'égalité des sexes dans le monde entier. Chantal Soucy, Présidente du Réseau des femmes parlementaires, s’est distinguée en participant à plusieurs événements parallèles organisés par la société civile.
Le leadership des femmes parlementaires mis en lumière
Mme Soucy a présidé un atelier de leadership pour femmes parlementaires organisé avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cet atelier avait pour thème « Les élues au service des politiques publiques contre la pauvreté des femmes ». L'ancienne ministre française des droits des femmes, Marlène Schiappa, a également participé à cet atelier, soulignant l'importance de la collaboration entre les responsables politiques et les acteurs de la société civile pour combattre la pauvreté des femmes.
Mme Soucy a aussi pris la parole lors d’un panel organisé par le Réseau francophone pour l’égalité femme-homme (RF-EFH). Ce panel, consacré à « Accélérer les réalisations de l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles », visait à mettre en lumière les réalisations du Réseau des femmes parlementaires et à aborder les défis liés à la pauvreté et au renforcement des institutions et du financement en faveur de l’égalité des sexes.
L’atelier francophone sur la budgétisation sensible au genre
Le 13 mars, un atelier francophone sur la budgétisation sensible au genre (BSG) a été organisé par le Réseau des femmes parlementaires. Cet atelier avait pour but de présenter un projet de corpus législatif en cours d’élaboration par l’APF. Ce corpus vise à répertorier et analyser les différentes expériences législatives disponibles en matière de BSG, dans l’objectif de fournir aux parlements membres de l’APF un guide technico-juridique. Cet outil devrait aider les législateurs à intégrer l’égalité des sexes dans le financement des politiques publiques.
Lors de cet atelier, plusieurs experts ont partagé leurs expériences concrètes. Isabelle Gueguen a dressé un état des lieux des pratiques actuelles, tandis que Andréanne Larouche, de la Chambre des communes du Canada, et Caroline Cassart, du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont présenté les initiatives de leur Assemblée respective. La discussion a été clôturée par le Professeur Ndioro Ndiaye, représentant le RF-EFH, qui a souligné l’importance de l’implication de la société civile dans ces réflexions et la nécessité d’un financement pérenne pour atteindre les objectifs d’égalité entre les sexes.
Des échanges constructifs avec l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits
Mesdames Soucy et Cassart ont également eu l’opportunité de rencontrer Pramila Patten, Représentante spéciale des Nations Unies sur la violence sexuelle dans les conflits et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies. Lors de cette rencontre, elles ont discuté du récent rapport de Mme Patten concernant la situation en Israël à la suite de l’attaque du 7 octobre 2023. Ce rapport met en avant des recommandations clés, telles que la libération des otages, la mise en place d’une enquête complète par les agences de l’ONU, ainsi qu’un cadre de coopération entre Israël et l'ONU pour assurer des enquêtes judiciaires et poursuivre les responsables.
Mme Patten a également souligné l’importance de développer la compétence universelle dans les États afin de lutter contre l’impunité des auteurs de violences sexuelles en fuite. Les échanges se sont terminés sur une perspective prometteuse de collaboration entre le Bureau de la Représentante spéciale et le Réseau des femmes parlementaires de l’APF. Cette collaboration pourrait notamment inclure des formations à destination des parlementaires pour renforcer les cadres législatifs et judiciaires visant à combattre les violences sexuelles en période de conflit.