CMF kigali

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie à la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie 

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Communiqué de presse

Du 19 au 20 novembre 2025, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a participé activement à la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie, organisée à Kigali autour d’un thème essentiel : «30 ans après Beijing : la contribution des femmes dans l’espace francophone».

Ce rendez-vous a permis de mesurer les progrès et les lenteurs constatés en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. En 1995 à Beijing, seulement 17 % des chefs de délégations étaient des femmes. En 2025, nous approchons à peine les 30 %. Une progression réelle, mais beaucoup trop lente en trois décennies.

L’APF était représentée par Amélia Lakrafi, Déléguée générale de l’APF, et Viviane Teitelbaum, Présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’APF.

Une voix parlementaire forte face aux engagements ministériels
En intervenant au nom de l’APF, Amélia Lakrafi a rappelé que l’égalité ne peut pas attendre trente années supplémentaires. Elle a déclaré : «Les engagements de Kigali ne doivent pas rester des paroles. A nous, parlementaires, de les transformer en lois, en budgets et en protections concrètes pour les femmes.»

Elle a souligné l’importance d’un dialogue renouvelé entre ministres et parlementaires afin d’assurer le suivi et l’application réelle des décisions prises dans le cadre de l’Organisation internationale de la Francophonie, notamment en matière d’égalité, de paix et d’inclusion.

Leadership féminin : accélérer, sans compromis
Viviane Teitelbaum, Présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’APF, a insisté sur l’urgence d’un leadership parlementaire plus affirmé dans l’ensemble de l’espace francophone.
Les défis identifiés depuis Beijing persistent : cadres juridiques insuffisants, violences basées sur le genre encore trop répandues, faible autonomisation économique des femmes, budgétisation sensible au genre encore trop peu mise en œuvre dans les politiques publiques.
Pour elle, seule une mobilisation parlementaire résolue permettra de rattraper le retard accumulé depuis trente ans.

Une Francophonie qui agit sur le terrain
En marge de la Conférence, le Réseau des femmes parlementaires de l’APF a conduit une activité de coopération parlementaire au profit du Parlement du Rwanda, centrée sur la budgétisation sensible au genre. Cette initiative confirme la volonté de l’APF d’agir concrètement auprès des institutions nationales et de traduire les principes en actions.

Le Rwanda, un modèle mondial grâce à la loi
L’APF salue l’exemple remarquable du Rwanda, pays hôte de cette Conférence ministérielle et référence en matière de représentativité féminine. Avec plus de 63 % de femmes parlementaires et près de 50 % de femmes à la tête de grandes organisations et entreprises publiques, le Rwanda démontre que lorsque la volonté politique s’inscrit dans la loi, la société se transforme réellement. Ce résultat découle de choix législatifs clairs et constants, constituant un exemple inspirant pour toute la Francophonie.


L’APF remercie le Rwanda pour la qualité de son accueil et pour son engagement en faveur du leadership féminin. Elle exprime sa gratitude à l’Organisation internationale de la Francophonie, à ses États et gouvernements membres, ainsi qu’à sa Secrétaire générale, pour l’impulsion donnée à cette Conférence ministérielle.

Elle salue également l’engagement continu des acteurs de la Charte de la Francophonie, dont le travail contribue chaque jour à faire progresser l’égalité, la paix et l’inclusion dans l’ensemble de l’espace francophone.