L’APF sensibilise le Parlement cambodgien à la lutte contre la désinformation dans le respect de la protection des données personnelles
Dans le cadre de son programme Numérique @PF, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a organisé, les 6 et 7 avril 2022, à Phnom-Penh (Royaume du Cambodge), en partenariat avec l’Assemblée nationale et le Sénat du Cambodge, un séminaire sur le thème : Lutte contre la désinformation et liberté des médias : quels enjeux ? quelles réponses ?
Les travaux ont été ouverts par le Président de la section cambodgienne de l’APF, le député Penh Pannah, qui s’est félicité de la qualité de la coopération avec l’APF et a souligné la pertinence du sujet dans le contexte mondial actuel.
L’état des lieux de la pratique et de la législation au Cambodge a été présenté par Soklim Ky, journaliste cambodgien, fondateur de la revue Tmey-Tmey.
Cette problématique a été enrichie par les exposés d’Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), qui a successivement traité de la liberté des médias vecteur de désinformation ou moyen de lutte contre la désinformation et de la lutte contre la désinformation comme enjeu pour la paix et la stabilité dans le monde.
En apportant une vision institutionnelle, Chawki Gaddes, président de l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP) s’est exprimé sur la liberté des médias en tant que levier de la démocratie et manifestation de l’État de droit et a rappelé le rôle central du législateur en apportant des pistes de réponse sur la problématique du Parlement et des parlementaires face aux fausses nouvelles.
Le Secrétaire d’État à l’information du Cambodge, Gunawadh Kem, a présenté les dispositifs de veille, de contrôle et de lutte contre la désinformation en cours.
Pendant deux jours, une centaine de participants, dont soixante-dix députés et sénateurs cambodgiens, se sont penchés sur cette épineuse question, qui peut être le fait d’individus, de groupes de pression, de multinationales ou d’États. Ils ont considéré que la régulation, l’éducation, le contrôle et la sanction étaient les réponses appropriées. Les exposés ont été alternativement modérés par des députés et des sénateurs francophones.
Dans son allocution de clôture, le sénateur Eysan Sok, vice-président de la section cambodgienne de l’APF, a soutenu l’idée proposée par les conférenciers de traiter cette question sous une triple perspective nationale, régionale et internationale, en vue d’aboutir à des normes et de règles communes portées par des institutions multilatérales.
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La 5e édition de l’Atelier de leadership pour femmes parlementaires francophones s’est déroulée du 12 au 16 décembre à l’ambassade du Canada à Paris.