Nino Bujiashvili

Entretien avec Nino Bujiashvili

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Publié le 16 mai 2023
Actualité

Entretien avec Nino Bujiashvli, fonctionnaire au Parlement de Géorgie, qui a effectué un stage d'immersion de deux semaines au Secrétariat général de l'APF, du 16 avril au 2 mai 2023. 

Peux-tu décrire ton parcours académique et professionnel en quelques mots ?

Mon nom est Nino Bujiashvili et je suis originaire de Géorgie. Depuis 2014, je travaille au Parlement de Géorgie, au département des relations internationales. Je suis diplômée de l'Académie diplomatique de Géorgie et, il y a trois ans, j'ai obtenu un doctorat en sciences politiques. En plus des activités parlementaires, j'exerce des activités annexes dans le domaine de la recherche scientifique et de l'enseignement.

Comment as-tu été amenée à apprendre le français ? 

C'est mon père qui m'a motivée ; jeune, il avait étudié le français à l'école. J'ai commencé à apprendre le français en Géorgie avec un professeur particulier, puis je me suis inscrite à l'Institut français de Géorgie. En 2014, j'ai participé à un programme d'échange qui m'a permis de développer mes compétences linguistiques à l'Université Paris Sorbonne pendant 3 mois.

Le français est une grande langue de communication internationale, et aussi langue de travail ou officielle de nombreuses organisations internationales. Comme je suis spécialiste des relations internationales, la langue française est très importante pour moi : je ne manque aucune occasion de la promouvoir et de la parler dans mon pays. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai choisi d'inscrire mon fils à l'école française.

Quelle est ton expression préférée en français ? 

« Vouloir, c’est pouvoir. » Ce proverbe exprime l'idée qu'une volonté puissante est tout ce dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs. Rien n'est impossible : telle est la devise de ma vie.

Peux-tu nous parler de ton stage en immersion au Secrétariat général de l’APF ? Qu'en retiens-tu ?

Le stage d’immersion au Secrétariat de l’APF a été d’une utilité majeure et d’un appui pratique pour mieux me faire connaitre le mécanisme de fonctionnement du Secrétariat général de la Francophonie. J’ai eu la possibilité de travailler avec les différents conseillers de l’APF. Ce stage est particulièrement important car c'est la Géorgie qui va accueillir la prochaine session de l'APF.

Ces journées passées à Paris resteront à jamais un souvenir inoubliable et je remercie tous les collègues de l'APF pour leur accueil et leur accompagnement.

 Le Parlement géorgien accueillera en juillet prochain la 48e Session de l’APF. Peux-tu déjà nous parler un peu de Tbilissi ? 

Tbilissi est d’une beauté spectaculaire. La ville est unique au monde, extraordinaire par le mélange de bâtiments qu’on y trouve : des monuments en pierre médiévaux, de larges constructions soviétiques et des immeubles ultra-modernes. Vraiment, il y a de tout ! Vous y trouverez de charmantes maisons résistant aux siècles ou encore des églises datant des premières civilisations et typiquement géorgiennes. 

L’histoire de nom de Tbilissi est aussi intéressante. Cette dénomination provient du vieux géorgien « tbili », signifiant « sources d’eaux sulfureuses et chaudes serpentant sous la ville ». Tbilissi s’est progressivement organisée autour de ces sources thermales jaillissant naturellement du sol.


Quel est ton mot préféré en géorgien ? 

Mekvle. il n'y a pas d'équivalent de ce mot dans la langue française. On qualifie ainsi le premier invité d'une famille géorgienne après le réveillon du Nouvel An ; cette personne est censée apporter bonheur et bonne volonté à la famille d'accueil.