Bureau de l’APF à Libreville : l’État de droit et le respect des institutions au cœur des discussions
Le Bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) s’est réuni les 27 et 28 janvier 2022 à Libreville, à l’invitation de la section gabonaise, sous la présidence de M. Faustin Boukoubi, Président de l’Assemblée nationale du Gabon, par délégation de M. Amadou Soumahoro, Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Président de l’APF. La réunion a rassemblé une trentaine de parlementaires francophones issus de quatre continents, à la fois en présentiel et à distance.
« Ce Bureau est le premier à se tenir en partie physiquement depuis le début de la pandémie de Covid-19 », s’est félicité M. Jacques Krabal, Secrétaire général parlementaire de l’APF. Il s’est aussi agi du premier Bureau en format hybride (présentiel et distanciel) de l’histoire de l’APF.
Lors de la présentation de son rapport d’activité, M. Jacques Krabal, s’est réjoui des actions entreprises par l’APF à destination de la jeunesse : « L’APF ouvre grand ses portes à la jeunesse, s’est-il félicité, notamment grâce au projet de réseau des jeunes ambassadeurs de la francophonie. Nos actions avec et pour la jeunesse révèlent l’APF comme un acteur fondamental du rayonnement de la Francophonie citoyenne et populaire. »
Les situations politiques dans l’espace francophone ont été minutieusement passées en revue, sur la base du rapport présenté par M. Christophe-André Frassa, président de la Commission politique.
En conséquence du coup d’État au Burkina Faso, avec notamment la dissolution du Parlement, le Bureau a constaté la suspension de facto de la section burkinabée et adopté une déclaration demandant la libération de tous les responsables politiques et le retour diligent à l’ordre constitutionnel.
L’adoption d’un calendrier raisonnable pour la tenue d’élections libres au Mali a aussi été exigée.
L’APF poursuit par ailleurs sa dynamique d’élargissement dans les Balkans. Le Bureau a accusé réception de la demande d’adhésion du Parlement du Monténégro, et de la demande de changement de statut de la section kosovare, qui souhaite passer de celui d’observateur à celui de membre associé.
Comme lors du précédent Bureau, l’Administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a été interrogé sur l’autonomie financière de l’APF par rapport à l’OIF et sur la coordination stratégique entre les deux institutions.
Le Bureau a réitéré l’engagement de l’APF en faveur de la mise à disposition universelle des vaccins et de l’effacement de la dette des pays du Sud, afin que ceux-ci puissent davantage investir dans l’amélioration de leurs réseaux de santé, pour le bien-être des populations.
En outre, sous l’égide de Mme Angélique Ngoma, présidente de la Commission de la coopération et du développement, et de M. Laurent Wehrli, président de la Commission de l’éducation, de la communication et des affaires culturelles, des rencontres seront organisées prochainement avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur le thème de la santé universelle.
Enfin, le Secrétaire général parlementaire a rappelé l’importance de la dynamique inclusive dans la mise en œuvre du cadre stratégique et proposé que les Chargés de mission des quatre régions de l’APF en soient plus que jamais les relais.
À l’issue du Bureau, Son Excellence M. Ali Bongo Ondimba, Président de la République du Gabon, a été élevé à la plus haute distinction de l’Ordre de la Pléiade (celle de Grand-Croix) et d’autres personnalités gabonaises ont été décorées dans les divers grades de l’Ordre. Par ailleurs, le Prix Senghor-Césaire a été remis à la Fondation Raponda-Walker pour la science et la culture.
Enfin, le Bureau a entériné la nomination de M. Damien Cesselin comme Secrétaire général administratif de l’APF et exprimé à travers une motion ses chaleureux remerciements à la section gabonaise.