XXIVe réunion de la Sous-Commission « Réseau parlementaire de lutte contre les pandémies » (Visioconférence)

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Sous-Commission « Réseau parlementaire de lutte contre les pandémies »

La Sous-commission « Réseau parlementaire de lutte contre les pandémies » s’est réunie en visioconférence le 25 avril 2025 pour débattre de sujets aussi divers que la situation des hépatites, du SIDA, du VIH pédiatrique et des médicaments contrefaits ou falsifiés. Les sections du Benin, du Cambodge, du Canada, de la France, du Rwanda, du Sénégal et de la Suisse ont entendu les personnes suivantes :

Dre Meg DOHERTY, directrice à l’OMS, a effectué un bilan concernant les hépatites et a signalé une augmentation du nombre de décès attribuables à l'hépatite virale. Elle a souligné l'urgence d'adopter une nouvelle approche de santé publique afin de mettre un terme à l'épidémie d’ici 2030, notamment avec l’élargissement de l'accès aux tests de dépistage, le renforcement des mesures préventives, ainsi que l'optimisation de la réglementation et de l'approvisionnement en vaccins.

M. Pape Abdullah DEME, chef du bureau Afrique de Coalition Plus, a présenté le réseau Coalition Plus. Il a souligné que près de 40 millions de personnes vivent avec le SIDA en 2023, qu’il y a 1,3 million de nouvelles infections et 630 000 décès. Il a également mentionné que 30,7 millions de personnes bénéficiaient d'une thérapie antirétrovirale. Il a également mis en exergue les inégalités mondiales dans la répartition des foyers de contamination et la nécessité de réévaluer les lois répressives afin de favoriser l'élaboration de législations plus inclusives.

Mme Fatoumata KANTAO, jeune ambassadrice et membre de la coordination du réseau Grandir Ensemble, a présenté son réseau dont l'objectif est de renforcer l'offre de prise en charge des enfants, des adolescents et de leurs familles, tout en plaidant pour une meilleure considération du VIH pédiatrique aux niveaux national et international. Les chiffres démontrent plusieurs facteurs tels que les tabous, le manque de services, la stigmatisation et la connaissance limitée des adolescents.

M. Mamadou SAWADOGO, Président du conseil d'administration de REGIPIV au Burkina Faso, a présenté son organisme qui dénombre 60 associations membres dans les 13 régions du Burkina Faso. Les objectifs de REGIPIV sont de développer des actions holistiques pour le bien-être des personnes infectées et affectées par le VIH, de promouvoir leur accès aux soins, aux traitements ainsi que de défendre les droits et devoirs de ces personnes. REGIPIV a réalisé plusieurs projets, visant notamment l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le dépistage des enfants malnutris dans les centres de récupération nutritionnelle et le projet TRANSITION qui facilite le passage des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH des soins pédiatriques aux soins pour adultes. 

M. Oscar ALARCÓN-JIMÉNEZ, secrétaire exécutif de la Convention MEDICRIME du Conseil de l'Europe, a fait une présentation détaillée de la Convention MEDICRIME qui est un instrument juridique contraignant en matière de droit pénal criminalisant la contrefaçon ainsi que la fabrication et la distribution de médicaments commercialisés sans autorisation ou en violation des normes de sécurité. Bien qu'il s'agisse d'une Convention européenne, de nombreux pays francophones non européens l'ont déjà signée et ratifiée.

Mme Marion BARREAU, juriste en droit de la santé, responsable de la conformité, de la lutte contre la falsification au LEEM, Les Entreprises du médicament, a présenté cette dernière. Elle a souligné que la falsification et la contrefaçon des médicaments représentent un phénomène mondial qui est 10 à 25 fois plus lucratif que le trafic de drogue et qui constitue un risque pour la santé publique avec des décès liés à l'ingestion de médicaments contrefaits. Elle a précisé qu'une réponse efficace à ce problème nécessite l'harmonisation des dispositifs répressifs entre les pays et la pénalisation internationale de la contrefaçon de médicaments ainsi qu'une collaboration entre tous les acteurs de la santé publique.