Le Réseau des femmes parlementaires de l’APF à la Commission de la condition de la femme de l’ONU
Semaine intense pour le Réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) à la Commission de la condition de la femme de l’ONU
Du 10 au 15 mars 2025, la Commission de la condition de la femme de l’ONU s’est réunie autour d’un thème central : l’examen et l’évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin, ainsi que des résultats de la 23e session extraordinaire de l’Assemblée générale.
Comme chaque année, le Réseau des femmes parlementaires (RFP) de l’APF a activement pris part à cette semaine déterminante pour les droits des femmes dans le monde.
Le 11 mars, Viviane Teitelbaum, Présidente du RFP, a animé un atelier francophone consacré à la parité, intitulé « La parité 50/50 comme principe universel ». Elle y a défendu avec conviction l’idée que la prise de décision ne peut être pleinement significative, dynamique et porteuse de changements durables que si elle repose sur une répartition équitable du pouvoir entre femmes et hommes, en intégrant de manière égale les intérêts des deux sexes.
La parité implique un partage véritable et équitable du pouvoir, dans tous les domaines – politique, public, économique – et doit être considérée comme un principe fondamental. Les femmes représentant la moitié de l’humanité, elles ne peuvent demeurer une minorité politique.
Nicole Ameline, experte internationale des droits des femmes et membre du Comité pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CEDEF), a présenté la Recommandation générale n° 40, qui affirme que la parité n’est plus un objectif à atteindre, mais bien un point de départ : « La parité double l’intelligence du monde ! »
Marie Lydia Toto Raharimalala, coordinatrice du Réseau francophone Égalité femmes-hommes (RF-EFH), a souligné la nécessité d’une meilleure inclusion de la société civile dans les discussions parlementaires et gouvernementales.
Des échanges riches ont suivi avec les parlementaires du Cambodge, de Catalogne, de Côte d’Ivoire, du Maroc, de Mauritanie et du Togo, sur les sujets suivants : la prise en compte des femmes rurales, la lutte contre les violences faites aux femmes – notamment celles visant les femmes élues –, l’importance d’associer les hommes à ce combat pour la parité, et la création de solidarités concrètes entre femmes candidates et élues.
Le 12 mars, en partenariat avec l’Assemblée nationale du Québec, le Réseau a animé un atelier de formation sur le leadership féminin, afin d’outiller les femmes parlementaires à prendre la parole et à la conserver. Un moment fort, conçu pour renforcer leur voix dans les combats pour les droits des femmes.
Le 13 mars, Viviane Teitelbaum a présidé le caucus des femmes parlementaires francophones, réunissant plus de vingt élues engagées pour les droits des femmes. À l’ordre du jour : l’accès à l’interruption volontaire de grossesse, les violences domestiques, la sécurité des femmes et des filles dans les zones de conflit, la budgétisation sensible au genre et les mariages précoces. Cette réunion a confirmé l’utilité stratégique du RFP et l’importance de renforcer les liens entre élues francophones. Un prochain rendez-vous est fixé à Québec du 19 au 21 mai.
En marge du caucus, la Présidente du RFP a rencontré des délégations du Parlement de Catalogne et du Sénat français. elle a également participé à de nombreux événements et rencontres tout au long de la semaine : un panel organisé par le Conseil International des femmes sur la parité et les moyens d’accélérer sa mise en place ainsi que des événements sur l’apartheid sexuel en Afghanistan, la reconstruction de l’Ukraine et le viol utilisé comme arme de guerre.
Une semaine intense, empreinte de solidarité, de mobilisation et de perspectives nouvelles pour poursuivre, ensemble, la lutte vers la parité réelle.