Déclaration du Président de l’APF, Francis Drouin, sur la situation au Niger

La tentative de coup de force qui secoue le Niger depuis le 26 juillet m'inspire stupeur et tristesse.

Ce pays représentait un exemple de parlementarisme vivant. La section nigérienne de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie jouait un rôle moteur pour toute la sous-région du Sahel et au-delà.

En phase avec la CEDEAO et son Parlement, j’appelle à la libération immédiate du Président Mohamed Bazoum ainsi qu’au retour à l’ordre démocratique constitutionnel. Cela passe en particulier par la restauration des droits du Parlement démocratiquement élu, que les autorités autoproclamées ont arbitrairement dissous, et par la garantie de la sécurité et de l'intégrité de tous les parlementaires en fonctions. Je suis en particulier attentif à la situation de Kalla Moutari, Président de la Commission des affaires générales de l'Assemblée nationale, qui, après avoir marqué son attachement aux institutions républicaines, aurait été arrêté illégalement par les militaires putschistes.

Depuis que j'occupe la présidence de l'APF, j'ai eu l'honneur de m’entretenir à deux reprises avec le Président Bazoum. Lors de nos échanges, j’ai souligné l’importance pour la sous-région, pour l’Afrique, pour l'ensemble de l’espace francophone et pour le monde de compter sur un Niger stable et démocratique, en mesure de lutter contre l'expansion des mouvements terroristes.

Il est indispensable que toutes les parties prenantes rejettent les manipulations étrangères et résistent à la tentation de la désinformation. Je formule le vœu que chacun privilégie le dialogue et la médiation pour consolider la paix et la stabilité de l’Afrique de l’Ouest afin de garantir le développement et le bien-être des populations.