Andorre

37e Assemblée régionale Europe

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L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a tenu, les 21 et 22 octobre 2025, sa 37e Assemblée régionale de la Région Europe à Andorre-la-Vieille, à l’invitation de Marc Magallon Font, président de la section d’Andorre de l’APF, et de Carles Enseñat Reig, Syndic général du Conseil général d’Andorre.

L’événement a réuni vingt-quatre délégations et plus d’une soixantaine de parlementaires provenant de toute l’Europe et de la Nouvelle-Écosse (Canada), autour du thème de la coopération et du développement économique en Région Europe.

Présidés par Anne Lambelin, Déléguée régionale Europe, les travaux ont été marqués par une forte représentation féminine, les délégations présentant une parfaite parité. Cette 37e Assemblée régionale a constitué un moment important d’échanges sur les défis auxquels la Francophonie est confrontée face aux mutations en Europe et à l’échelle mondiale, notamment dans les domaines de la jeunesse et de l’innovation.

Présidium

Les travaux se sont articulés autour de trois séances thématiques ayant réuni onze experts.

La première séance a porté sur les crises géopolitiques et commerciales. Elvire Fabry, chercheuse senior en géopolitique du commerce à l’Institut Jacques Delors, a évoqué les transformations structurelles du commerce mondial, marquées par le nationalisme économique américain et la rivalité sino-américaine. Les intervenants ont souligné la nécessité pour l’Union européenne de renforcer sa compétitivité, de simplifier sa réglementation et de mutualiser ses capacités industrielles. Dieynaba Diop, Présidente déléguée de la section française de l’APF, a mis en lumière les défis liés à l’utilisation des droits de douane comme instrument géopolitique et à la coordination européenne. Villanova Tris a, pour sa part, insisté sur le rôle des organisations régionales et sur l’importance de préserver un ordre international fondé sur le droit.

Fabry

Diop

La deuxième séance a exploré l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi et la croissance. Selon les analyses présentées, l’intelligence artificielle constitue un levier majeur de productivité, mais elle pourrait accentuer certaines inégalités. Les experts ont rappelé les initiatives de la Commission européenne visant à investir dans les infrastructures, les données et la formation afin de construire une véritable souveraineté technologique européenne. Plusieurs parlementaires ont souligné la nécessité d’encadrer cette transition pour garantir une intelligence artificielle éthique, inclusive et respectueuse de l’environnement.

Intervention

Enfin, la troisième séance a mis en avant le rôle de la jeunesse francophone comme moteur d’innovation et de développement. Les échanges ont porté sur la francophonie scientifique, la mobilité étudiante et la proposition de création d’un programme Erasmus francophone, soutenue notamment par Catherine Belrhiti, membre de la section française de l’APF. L’Alliance des patronats francophones a rappelé le potentiel économique de l’espace francophone, qui représente 16 % du produit intérieur brut mondial, et l’importance de renforcer les synergies économiques et la mobilité des talents.

En conclusion, les participants ont adopté une déclaration commune réaffirmant leur engagement en faveur d’une Francophonie économique innovante, solidaire et tournée vers la jeunesse, et appelant à une participation accrue des parlementaires aux initiatives économiques de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Salle